Obiettivi e limiti dello sviluppo cinese in campo agroalimentare, con relative implicazioni per la politica agricola comune

Authors

  • Anna Maria Angelone

Keywords:

Riforma agraria cinese, Crescita economica cinese, Sviluppo agricolo cinese, Economia socialista

Abstract

RÉSUMÉ - La Chine, sixième puissance économique mondiale, arrive au premier rang par sa population puisqu’elle compte 1,3 milliard d’habitants. Elle dispose seulement de 10 % des terres arables et d’un quart des ressources moyennes en eau par personne. Aussi l’agriculture a-t-elle constitué un volet essentiel des réformes économiques fondamentales entreprises par la Chine depuis 1978, qui se sont traduites par le passage progressif de l’économie planifiée à une économie socialiste de marché. L’adoption du système de responsabilité des ménages, qui veut que les familles louent les terres auprès des collectivités villageoises, a incité davantage à produire en encourgeant les paysans à réduire les coûts, à prendre des risques et à se tourner vers de nouvelles filières de production. La Chine a évité le risque qu’un grand nombre de travailleurs ruraux sans terre soient exposés à la famine ou à d’autres chocs économiques. Par ailleurs, elle a fait en sorte que la grande majorité des ménages ruraux couvrent au moins leurs propres besoins alimentaires. Cependant, les lacunes du régime d’occupation des terres en vigueur apparaissent peu à peu au grand jour. L’agriculture chinoise se caractérise par l’insuffisance des terres, l’abondance de la main-d’oeuvre et une production à petite échelle peu mécanisée. Étant donné le manque de terres arables et le grand nombre d’actifs ruraux, la Chine tire généralement un avantage comparatif de productions végétales à forte intensité de main-d’oeuvre telles que les fruits et légumes, tandis qu’elle soutient difficilement la concurrence pour ce qui est de cultures exigeant de grandes superficies telles que les grains et oléagineux. Durant la période de réforme, le secteur agricole chinois a enregistré des taux de croissance exceptionnels. Les industries rurales ont ensuite pris leur essor et absorbé une large part de la main-d’oeuvre agricole. Les réformes ont suscité une forte augmentation de la production agricole, parallèlement à un recul spectaculaire de la pauvreté et à une nette amélioration, quantitative et qualitative, de l’offre de produits alimentaires. Cependant, dans l’ensemble la hausse des revenus ruraux n’a pas suffi pour combler l’écart avec les zones urbaines, compte tenu de la persistance des différences de productivité du travail et, plus généralement, entre zones rurales et zones urbaines. L’écart de revenu s’est même creusé pendant les réformes. Les taux élevés de croissance de la production agricole affichés pendant les 25 premières années de la période de réforme ne sauraient perdurer indéfiniment. Les chances d’obtenir de nouveaux gains substantiels de productivité du travail seront sans doute fonction du redéploiement de la main-d’oeuvre dans d’autres secteurs économiques. À moyen terme, les décideurs chinois sont notamment confrontés aux grands défis suivants: combler l’écart de revenu important entre populations rurales et populations urbaines; faire en sorte que les petits exploitants aient accès aux marchés; dynamiser le redéploiement interne des ressources pour mettre en place des structures agricoles plus efficientes; atténuer les incidences écologiquement préjudiciables acompagnant la croissance de la production agricole; améliorer la compétitivité des produits agroalimentaires sur le marché chinois et sur les marchés internationaux ABSTRACT - China is the world’s sixth largest economy and its most populous Country (home to 1,3 billion people), but it has only 10% of the world’s arable land and only one quarter of the average world water resources per person. Agricultural reform has been a major pillar of the fundamental economic reforms undertaken by China since 1978, resulting in a gradual transition from a centrally planned economy towards a socialist market economy. The introduction of the Household Production Responsibility System, where families lease land from the collectives, boosted production incentives, encouraged farmers to reduce costs, take risks, and enter new lines of production. Compared to the communal system, the HPRS provided farmers with stronger rights to land and to production, which stimulated growth in agriculture and rural incomes. Through equal distribution of land use rights, China avoided having large numbers of rural landless workers vulnerable to famine or other economic shocks. It has also ensured that the vast majority of rural households are, at minimum, food self-sufficient. However, the current land tenure system is increasingly revealing its limitations. Land market transactions are limited and land rental arrangements between farmers tend to be informal, short term and most often between relatives. There is also scope for arbitrary decisions by local leaders, and for conflict situations to arise between village leaders and farmers, including when local regulations limit land transfer rights. China’s agriculture is characterised by scarce land, abundant labour and small-scale production using little mechanisation. Limited arable land and a large rural labour force mean that in general China tends to have a comparative advantage in producing labour-intensive crops such as fruits and vegetables and a disadvantage in producing land-intensive crops such as grains and oilseeds. During the reform period China’s agriculture sector experienced phenomenal rates of growth. Then, rural industries started to expand and absorbed a large part of farm labour. The reforms have achieved a sharp rise in agricultural production together with a dramatic fall in poverty and a significant improvement in the amount and quality of food available. Despite these effects, overall the rise in rural incomes was not sufficient to close the gap with urban areas as differences in labour productivity between agriculture and the rest of the economy and, more generally, between rural and urban areas persisted. In fact, the income gap has widened as the reforms progressed. The high rates of agricultural production growth obtained over the first two and a half decades of the reform period cannot continue indefinitely. Prospects for further substantial gains in agricultural labour productivity will likely depend on labour moving away from agriculture to other sectors of the economy. In the medium term, the main challenges for China’s policy makers include: closing the large income gap between rural and urban populations; integrating small-scale farmers into markets; stimulating internal reallocation of resources to create more efficient farm structures; reducing the negative impacts of agricultural production growth on the environment; improving the competitiveness of agricultural and food products on domestic and international markets.

Published

10-10-2007

How to Cite

Angelone, A. M. (2007). Obiettivi e limiti dello sviluppo cinese in campo agroalimentare, con relative implicazioni per la politica agricola comune. Rivista Di Studi Politici Internazionali, 73(2). Retrieved from https://rosa.uniroma1.it/rosa00/index.php/studi_politici_internazionali/article/view/127

Issue

Section

Articoli