Grigore Gafencu, animatore del movimento federalista e portavoce dei popoli d’oltrecortina

Authors

  • Stefan Dulureanu

Keywords:

Grigore Gafencu, Europa, Guerra fredda, Unione europea dei federalisti, Scissione dell’Uef.

Abstract

ABSTRACT - Grigore Gafencu planned a federalist future for the European continent on May 1943, when he wrote the introduction of his book Préliminaires de la guerre à l’Est. He thought that the crisis of Europe could take to a healthy reaction and that European idea indeed would revive more powerful and more fertile. All European peoples should take part in that reaction. Nobody had to be excluded, because the basis for reconstructing Europe was the agreement and the participation of everybody. Member of the Central Council of the European Union of Federalists (Uef) from 1947, he never participated in the discussions following the fall of the European Defence Community (Edc). For this reason, on 1956 he was elected president of the movement to avoiding the split. Good conciliator, he asked for the perfect agreement of everybody to organize a common fight for Europe. According to his dynamic and fighting view of an Europe, that was determined to claim its lost properties, the East should return free to building the Magna Europa together with the West. He approved the spinellian «nuovo corso» and the program of the European People Congress, but he didn’t love their excessive formulations and their relentlessness against the word ‘nation’. For him the supreme justification for a federation was the protection of legitimate national interests and he underlined that the big fight taking place behind the iron curtain was a fight for independence. As president of Uef, Gafencu regretted having to deal with the crisis of the movement. That crisis proved that the continent needed a single policy, issued from a politically organized Europe. It was also necessary to clarify the misunderstandings, because the federalist concept of Europe was not the same all over Europe. The Uef had to formulate rigorous ideas, but at the same time had to be tolerant with people. During the Hungarian revolution, Gafencu was an example of self-sacrifice’s spirit: he was always present, he replayed to every call, he spoke in front of different publics to explain and to demonstrate that the love for freedom was reviving more powerful. After the events in Hungary, Poland, Middle East (Suez crisis), he proposed to the CC of Uef an international meeting to defining a European foreign policy. This initiative was his political testament. For the federalists of the East in exile, he embodied the indissoluble link between enslaved and free Europe and their will to be unified in a world free from every form of totalitarianism. RÉSUMÉ - Grégoire Gafencu projeta un avenir fédéraliste du continent en mai ’43, lorsqu’il écrivait l’Avant-propos de son livre, Préliminaires de la guerre à l’Est. La crise même du continent lui semblait mener vers une de ces réactions salutaires d’où l’idée européenne devait «renaître plus puissante et plus féconde que jamais». Membre du CC de l’Uef depuis ’47, il n’avait jamais pris part aux querelles qui déchiraient le mouvement après la chute de la Communauté européenne de défense (Ced). Il fut élu en ’56 son président, dans une tentative d’éviter la scission. Porté à la conciliation, il réclamait l’effort commun pour organiser la lutte pour l’Europe dans l’accord parfait de tous. Selon son concept dynamique et combatif d’une Europe résolue à revendiquer fortement dès le début et constamment tout ce qui lui appartenait, l’Est devait revenir à la liberté afin de recomposer avec l’Occident la Magna Europa en son entier. Tout en approuvant le «nuovo corso» spinellien et le programme du Congrès du peuple européen, il n’aimait pas les excès de formulation et surtout l’acharnement contre le mot nation. La suprême justification de la federation était pour lui la protection large des intérêts nationaux les plus légitimes et il soulignait que la grande lutte qui se déroulait derrière le rideau de fer était une lutte pour l’indépendance, qu’on voulait placer dans le cadre européen. Président de l’Uef, Gafencu regrettait que son premier rapport au CC eut pour objet la crise du mouvement. Cette crise même prouvait que le continent avait besoin d’une politique unitaire, émanée d’une Europe politiquement organisée. Il s’agissait aussi de dissiper toute confusion, car l’Europe des federalists n’était pas celle de tout le monde. L’Uef devait faire preuve de rigueur en idées, mais en même temps de souplesse et tolérance dans les rapports entre les personnes. Au moment de la révolution hongroise, Gafencu fut présent partout, répondit à tous les appels, prit la parole devant le public le plus divers, pour expliquer et pour démontrer que l’amour de la liberté renaissait plus puissant que jamais, donnant des exemples d’esprit de sacrifice sans pareil. Devant les consequences des événements de Hongrie, de Pologne, du Moyen Orient (la crise de Suez), il proposa au CC de l’Uef une réunion internationale pour définir «une politique étrangère européenne». Cette initiative était son testament politique. Pour les fédéralistes de l’Est en exil, il incarna le lien indissoluble de l’Europe asservie et de l’Europe libre et leur volonté d’union dans un monde libéré de toute forme de totalitarisme.

Published

07-11-2008

How to Cite

Dulureanu, S. (2008). Grigore Gafencu, animatore del movimento federalista e portavoce dei popoli d’oltrecortina. Rivista Di Studi Politici Internazionali, 75(3), 372–380. Retrieved from https://rosa.uniroma1.it/rosa00/index.php/studi_politici_internazionali/article/view/24

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