Stati Uniti ed Iran nel negoziato sul nucleare (1974- 1978)

Authors

  • Paolo Soave

Abstract

PAOLO SOAVE, Stati Uniti ed Iran nel negoziato sul nucleare (1974-1978).ABSTRACT - The current diplomatic and strategic confrontation between Usa and Iran concerning Tehran’s nuclear programm has deep roots. Shah Muhammad Reza Pahlavi, restored to power by a Cia’s coup in 1953, was the ‘iron ally’ of American Middle East policy from the time of Roosevelt to Carter.While he received military support and assistance to reinforce his power and Iran’s role in Middle East, he acted for the Usa as a ‘policeman’ for that strategic area. He shared with America the same interests to contain communism and soviet influence, hinder Shiite and panarabism movements and manageoil market. For many years Usa controlled Iran through the Shah, whose internal power depended on American assistance. This mutual strategic alliance was particularly strong during Nixon’s administration. Iran can be considered a case-study for the so-called “Nixon’s doctrine” in Middle East. As it is well known, in 1972 Muhammad Reza Pahlavi got all sort of  conventional military aid from Usa. After the oil shock, in 1974 the Shah conceived the national nuclear programme to ensure Iran’s modernization. The diplomatic dialogue with Usa to get American scientific and material assistance in civil nuclearfield was particularly difficult. At the time Washington was trying to cope with international atomic proliferation and suspected that the Shah wanted to build the bomb. Despite official Washington’s fears, American companies of nuclear technologies and materials managed to win the internationalcompetition and supply Iran.Iran was determined to have control of the entire cycle of uranium production. The American negotiators offered instead a multilateral and regional reprocessing of spent fuels. American government didn’t want to weaken the alliancewith the Shah, but Us Congress would never have approved a treaty of bilateral cooperation without nonproliferations warranties. Only in 1978 it was possible to arrive to the final agreement. Few months after, with the Iranian revolution of 1979, Usa lost their old ally and the control over Iran. Theagreement was never signed.Considering the historical roots of nuclear confrontation between Usa andIran we can see that the lack of trust between the two countries, whether they are allies or enemies, remains a constant in their relationship. The main sources of this paper are the documents of Nsa-National Security Archive, George Washington University, and international scientific literature.RÉSUMÉ - La crise stratégique et diplomatique actuelle entre les États-Unis et l’Iran quant au programme nucléaire de Téhéran, présente des racines profondes. Le Shah, Muhammad Reza Pahlavi, réinstallé au pouvoir grâce à une action de la Cia en 1953, fut un ‘allié indéfectible’ de la politique américaineau Moyen-Orient, depuis la présidence de Roosevelt jusqu’à celle de Carter. Tandis qu’il recevait des équipements militaires de même qu’un soutien politique visant à consolider le rôle et la position de l’Iran au Moyen-Orient, le Shah oeuvrait au même temps comme «policier» des Américains dans cette zonestratégique. D’autre part, il avait intérêt, tout comme les États-Unis, à contenir l’influence soviétique, à s’opposer au chiisme et au mouvement panarabe, à contrôler le marché du pétrole. Pendant de nombreuses années, les Américains contrôlèrent l’Iran à travers le Shah, dont le pouvoir intérieur reposait précisément sur l’appui des États-Unis. Cette alliance stratégique fut particulièrement solide durant le mandat du président Nixon. L’Iran peut être considéré comme un cas d’école en ce qui concerne l’application de la «doctrine Nixon» au Moyen-Orient, notamment par rapport à l’accord de 1972 par lequel Muhammad Reza Pahlavi obtint des États-Unis toute sorte d’armements conventionnels. Après le choc pétrolier, le Shah élabora en 1974 le programme nucléaire iranien pour soutenir la modernisation de son pays. La confrontationdiplomatique avec les États-Unis pour obtenir l’aide matérielle et scientifique des Américains dans ce domaine se montra particulièrement difficile. À l’époque, Washington était en effet engagé dans la lutte contre la prolifération atomique internationale et croyait que l’objectif du Shah était de se doter de la bombe. Au même temps, malgré les inquiétudes de la Maison Blanche, les compagnies privées américaines se mobilisaient pour déjouer la concurrence et s’assurer la fourniture de matériel à l’Iran. Téhéran entendait en effet se réserver le contrôle de l’ensemble du cycle de production de l’uranium. De leur côté, les négociateurs américains proposaient la solution du reprocessing des combustibles épuisés dans des structures multinationales et régionales. LesÉtats-Unis ne voulaient certes pas remettre en question leur solide alliance avec le Shah, mais le Congrès américain n’aurait jamais approuvé un traité de coopération nucléaire sans que celui-ci ne fût accompagné de bonnes garanties quant à la non-prolifération. Ainsi, on ne parvint à un accord bilatéralqu’en 1978. Toutefois, seuls quelques mois plus tard à l’occasion de la révolution de 1979, les États-Unis perdirent leur vieil allié, le Shah, de même que le contrôle sur l’Iran. L’accord ne fut jamais signé.Si l’on considère les racines historiques de l’opposition nucléaire entre les États-Unis et l’Iran, on observe que le manque de confiance entre les deux pays, qu’ils soient alliés ou ennemis, constitue une constante de leurs relationsbilatérales.Les principales sources de cet essai sont représentées par les documents de la Nsa-National Security Archive, George Washington University, et par la littérature scientifique internationale

How to Cite

Soave, P. (2010). Stati Uniti ed Iran nel negoziato sul nucleare (1974- 1978). Rivista Di Studi Politici Internazionali, 76(4), 497–524. Retrieved from https://rosa.uniroma1.it/rosa00/index.php/studi_politici_internazionali/article/view/8843

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