Il rilancio del processo d’integrazione europeo visto daWashington (1955-1957)

Abstract

During the first phase of the relance européenne the White House and the Department of State preferred the European project for the civil use of atomic energy. The creation of a European common market was in fact considered as an obstacle to liberalise the exchange and to export US products to Western Europe. A supranational agency managing the civil use of atom was a step forward the creation of a bloc within the US sphere; it could delay the French nuclear programme for military purposes; it could hasten the creation of a nuclear civil market in Western Europe, a market US industry was looking forward to being the supplier of raw materials and know-how. The ambition of the European governments to construct conventional nuclear weapons, the French decision to carry on the factory for isotopic separation and, last but not least, the fact that in autumn 1956 the economic aspect of European integration was prevailing, compelled the US administration to accept the creation of the European common market and to reconsider the significance of Euratom. The US government supported the ratification and the entry into force of the treaties of Rome. At the same time it started strengthening the economic aspects of the Atlantic Alliance and the strategic and military direction of NATO. RÉSUMÉ - Pendant la première phase de la relance européenne, la Maison Blanche et le Département d’État ont préféré le projet pour l’utilisation civile de l’énergie atomique (Euratom) à la création d’un marché général, considéré un obstacle à la libéralisation des échanges et à l’exportation des produits des États-Unis vers l’Europe occidentale. Une agence supranationale pour administrer l’utilisation civile de l’atome représentait à leurs yeux un pas en avant vers la création d’un bloc sous l’autorité des États-Unis, elle pouvait retarder la mise en marche du programme français de recherche nucléaire pour des buts militaires, accélérer la réalisation d’un marché de l’énergie nucléaire en Europe occidentale, ouvrir aux États-Unis un marché de débouché des matières premières et du know-how. L’ambition des six gouvernements de fabriquer des armes nucléaires conventionnelles, la décision française de commencer la construction de l’usine de séparation isotopique, et enfin en automne 1956 le démarrage du volet économique de l’intégration, ont obligé l’administration des États-Unis d’accepter la création du marché général et de reconsidérer l’importance d’Euratom. Le gouvernement des États-Unis soutint la ratification et l’entrée en vigueur des traités de Rome. Au même temps il commença à renforcer les liens économiques à l’intérieur de l’Alliance atlantique et sa direction stratégique et militaire à l’OTAN.