I due polmoni dell'Europa

Abstract

ABSTRACT - The Council of Europe and the European Union represent the two principal organs of power in Europe. The two European organizations not only differ constitutionally and structurally, they also possess widely differing financial powers. The inter-constitutional dialogue between them occurs both through liaison and the complementary nature of a common goal to reinforce the unity of a Europe that is both multi-faceted and credible. Whatever happens to the Treaty of Lisbon, one can be sure that the Union will now have to debate how to go about ratifying the institutional reforms necessary for its continuing operation. With respect to previous negotiations, several positive elements can be perceived. Nevertheless, despite undeniable progress, certain limits and indeed some deficencies have emerged. On the common ground created between the inter-governmental method and the community method the so called «democratic deficit» subsists: participant democracy no longer sits at the same level as representative democracy. The French have suggested the creation of a European Senate, the nucleus of which would be formed out of the parliamentary Assembly of the Council of Europe. Although the Treaty of Lisbon embraces the Charter of fundamental rights with all its constraints for the member States, its precise role is uncertain. Doubts emerge for the jurisdictional guarantees of these fundamental rights on a European scale because of the coexistence of European judicial organs with competences that are conflicting and sometimes difficult to justify. Besides, the scant approach to culture is debatable. RÉSUMÉ - Le Conseil de l’Europe et l’Union européenne sont les «deux poumons » du continent. Entre les deux organisations européennes qui se distinguent à la fois par leur constitution et leur structure et qui restent fortement différenciées par leurs dotations financières, le dialogue interinstitutionnel s’est déroulé en fonction de liaison et de complémentarité dans un même but, celui de renforcer l’unitéd’une Europe plurielle et crédible. Quoiqu’il arrive au traité de Lisbonne, l’Union débattra certainement sur la manière de faire passer les réformes institutionnelles nécessaires à son fonctionnement. Ainsi s’observent des évolutions positives de progression par-rapport au passé, mais aussi quelques limites voire des lacunes. Sur les ponts jetés entre méthode intergouvernementale et méthode communautaire, le dénommé «déficit démocratique» subsiste: la démocratie participative n’est plus mise sur le même plan que la démocratie représentative. Du côté français on suggère la création d’un Sénat européen dont le noyau serait constitué par l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe. La Charte des droits fondamentaux relève une zone d’ombre: le fait que cette Charte est acquise comme force juridique contraignante pour les Etats membres du traité de Lisbonne. Des doutes se manifestent quant aux garanties juridictionnelles de ces droits fondamentaux à l’échelle européenne en raison de la coexistence d’organes judiciaires européens aux compétences parfois difficilement justifiables, et de toute façon, concurrentes. En outre, l’insuffisante approche au thème de la culture dans la Charte est discutable.