Secolarizzazione e modernizzazione nell’Impero ottomano e nella Repubblica di Turchia: alle origini del principio di laicità

Authors

  • Rossella Bottoni

Keywords:

Turchia, Principio di laicità, Riforme ottomane, Leggi rivoluzionarie, Atatürk

Abstract

The Republic of Turkey is the only Muslim country that set the principle of secularism (laiklik) as a pillar of the country’s constitutional system and as a means to ensure democracy and social peace. It is known that Mustafa Kemal – later renamed Atatürk, or “Father of the Turks” – was the founder of such a principle, and it is also generally accepted that the foundations of a secular State were laid during the last century of the Ottoman Empire. Yet, the impact of the Ottoman reform is usually neglected or misunderstood, because of the prevailing of the theory of the absolute novelty and originality of the Republic of Turkey. This article aims to stress the relationship of continuity of the Ottoman reforms with Atatürk’s revolutionary laws (devrim kanunlar˝), by examining the Ottoman system of relations between State and religious denominations, and by focusing on the secular character of the Ottoman reforms. However, stressing such a relationship of continuity does not mean refuting the character of novelty of the Republic of Turkey, but rather suggesting that it should be founded on different grounds. In this sense, it is maintained that the elements that most distinguish Atatürk’s secularising reforms from the Ottoman ones are not the foundation of a secular, democratic Republic as opposed to the theocratic, absolutist Ottoman Empire, but rather the ideological nature of the principle of secularism, and the method of preparation and implementation of the revolutionary laws. RÉSUMÉ - La République de Turquie est le seule pays musulman qui a établi le principe de laïcité (laiklik) en tant qu’un pilier du système constitutionnel du pays et un moyen de garantie de la démocratie et de la paix sociale. C’est bien connu que Mustafa Kemal – appelé Atatürk, c’est-à-dire “Père des turcs” – fut le fondateur de ce principe, et généralement on admet aussi que les fondations d’un Etat laïc furent jetées pendant le dernier siècle de l’Empire ottoman. Pourtant, l’impact des réformes ottomanes est, en général, négligé ou mal interprété, à cause de la prévalence de la théorie de l’absolue nouveauté et originalité de la République de Turquie. Cet article a le but de proposer quelques réflexions en ce qui concerne la relation de continuité entre les réformes ottomanes et les lois révolutionnaires (devrim kanunlar) d’Atatürk, en examinant soit le système ottoman des rapports entre Etat et confessions religieuses, soit le caractère séculier des réformes ottomanes. Toutefois, souligner cette relation de continuité ne signifie pas réfuter le caractère de nouveauté de la République de Turquie, mais plutôt suggérer qu’elle devrait être fondée sur des bases différentes. En particulier, on soutient que les éléments qui distinguent plus fortement les réformes sécularisantes d’Atatürk de celles ottomanes ne sont pas la fondation d’une république laïque, démocratique, toute différente d’un empire théocratique et absolutiste, mais la nature idéologique du principe de laïcité et les modalités de préparation et application des lois révolutionnaires.

Published

04-12-2007

How to Cite

Bottoni, R. (2007). Secolarizzazione e modernizzazione nell’Impero ottomano e nella Repubblica di Turchia: alle origini del principio di laicità. Rivista Di Studi Politici Internazionali, 74(2), 242–260. Retrieved from https://rosa.uniroma1.it/rosa00/index.php/studi_politici_internazionali/article/view/93

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