Geopolitica del paesaggio. Nel laboratorio dello Stato Pontificio

Autori

  • Giorgio Mangani

DOI:

https://doi.org/10.13133/1125-5218.15070

Abstract

Geopolitics of the lansdscape. In the laboratory of the Pontifical State
Lorenzetti’s picture on Good Government, which Angelo Turco considers a model of the “fusion” of Territoriality and Politics, arrival point of an old tradition, is emblematic of the role of the representation of landscape as a symbol of sovereignity in modern age.
In this context, the Pontifical State has been a laboratory of modern sovereignity. Marche region, in the Pontifical State, is studied here from a long period point of view (Thirteenth – Seventeenth centuries) considering its perception as a fertile “garden” because chosen as a destination of Jesus’ holy home from Nazareth to Loreto.
The Dukedom of Urbino was similarly considered as a garden for legitimating soflty its geopolitical identity, celebrating its landscape and the “magnificenze” of its towns, instead of organizing a structured nation, such as elsewhere, showing the weackness of its feudal power, linked to Papal favour, subject to eventual revocation.
Its new capetown, Pesaro, substituting Urbino in the Fifeteenth century, was called “garden town” and the Della Rovere Dukes themselves, cultivating architecture, projected its gardens and the network of villas where the court took place, protecting Italian and Flemish landscape painters.
The villa and the garden are, in Seventeenth century, the new icons of European Sovereignity, and this model will be soon diffused in Europe.
This employment of landscape/territory as a tool of communication and of  instruction of consciences had a secular tradition in Marche region, from the control of anarchic heremitism, in medieval age, till the legitimation of urban life promoted by the mendicant orders in Fourteenh-Fifeteenth centuries. Marche region, to-day celebrated for its beautiful landscape, has been a laboratory for experimenting the geopolitical use of the aesthetized territory and its narrations; it showes the multiscalar connections of the deep link among the processes of constitution, configuration and ontology of the territory.

Géopolitique du Paysage. Dans le laboratoire de l’État de l’Église
Le Buon Governo de Lorenzetti, consideré par Angelo Turco comme un modèle exemplaire de la “fusion” entre Territorialité et Politique, point d’arrivée d’une tradition, c’est emblematique du rôle joué dans l’ère moderne par la représentation du paysage comme symbole de la souveraineté. Il marque en effet même le début du processus d’esthétisation du territoir qui évolue dans l’idée moderne de paysage, intimement liée à la naissance de l’état-nation moderne.
Dans ce quadre, l’État de l’Église a joué le rôle de laboratoire de la souveraineté moderne. Le territoire des Marche, portion de l’État Pontifical, a été étudié sous ce profile dans une perspective de longue durée (XIVème-XVIIème siècles), pendant la quelle les Marche ont été celebrées comme un grand jardin fertile parce qu’elles sont devenues le lieu choisi par la Santa Casa de Jesus pour son transfert de Nazareth à Lorette.
Le Duché d’Urbino aussi, il utilise la dimension du jardin pour légitimer de façon souple son identité géopolitique, en célébrant surtout le paysage et la splendeur de ses villes, au lieu d’organiser un état structuré comme se passe ailleurs. Dans cette manière, il déclare le caractére provisoire de son propre pouvoir féodal, qui decoule par l’investiture papale et qui est donc toujours révocable. La nouvelle capitale, Pesaro, qui a remplacé Urbino, est définie “cité-jardin” et le duc Della Rovere lui-même, un expert d’architecture, il en dessine les jardins et le système des villas où la court se rassemble, en protégeant les peintres du paysage italiens et flamands.
Villa et jardin deviennent les nouvelles icônes de la souveraineté européenne et bientôt ce modéle ira s’étendre au reste de l’Europe.
Cet emploi du Territoire/Paysage comme moyen de communication et d’éducation de conscience reposait, dans les Marche, sur une tradition séculaire, à partir de l’haut Moyen Âge avec le contrôle exercité sur l’érémitisme anarchiste, jusqu’à la legitimation de la societé urbaine favorisée par les ordres mendiants. Les Marche, célébrées jusqu’à aujourd’hui pour leur “beau paysage”, ont été un laboratoire d’essai pour l’utilisation géopolitique de l’esthétisation du territoir et de ses narrations, en révélant les liens multiéchelles du rapport étroit qui se produit entre
les procés de Constitution, Configuration et Ontologie territoriale.

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