A CHE SERVE LA GEOGRAFIA?

Abstract

What Is the Geography for?
This contribute is related to a paper I presented in a Meeting organized by the francophone geographers of Quebec on the main issue: «Et si Géographie servait, aussi, a faire la Paix?». Starting from the famous book of Y. Lacoste, whose title is the exact opposite, I showed that the same French geographer demonstrated that the geographical research (when serious, conscious and concerned) is indeed a fantastic tool to oppose war also. The paper an evaluation of Lacoste's lifelong work surprisengly enough, in the last time he came to a review of Geopolitics, wishing to make this discipline totally detached from the original Nazi-fascist roots.
All this provoked strong reactions, especially in French, where lacoste has been accused for not giving a clear, acceptable definition of this neo-Geopolitics.
The paper conclusion deals with the difficulty to affirm the value of the scientific Geographical researches during peace times: under these circumstances Geography task is to realize economic planning for a sustainable development. Until the first half of last Century, in Lacoste opinion, the geographical education encountered the opposition of the Armies General Staff. Today, in my opinion, what is interested in not diffusing the Geographical knowledge is the prevailing economic system. The once infamous multi and transnational firms were against the diffusion of the notion of under-development, and have now been substituted by the globalised finance, thriving on virtual transactions in
the electronic hyperspace. Hoarding more valuable money than all the world material production, the leaders of financial transactions consider the environmental problems as annoying and irrelevant.

A’ quoi bon la Géographie?
L'article se lie à la communication du même Auteur présentée au Colloque organisé par les géographes québécois d'expression française concernant une question en particulier: “Et si la Géographie servait aussi à faire la Paix?” Point de départ, dans le Colloque québécois, un volume célèbre de M. Yves Lacoste, et dont le titre semble soutenir exactement la thèse contraire. Le géographe français avait démontré, c'est l'avis de l'Auteur de ce travail, que la recherche géographique (si l'on parle évidemment d'une recherche sérieuse, consciente et réellement vouée à la découverte) peut
représenter un moyen extraordinaire pour s'opposer même à la guerre.
L'article propose donc une sorte de bilan des études de toute une vie de M.Yves Lacoste. Il s'agit en effet d'une contribution assez originale parce que l'auteur français est arrivé, à la fin de sa vie, jusqu'à la révisionn de la géo-politique dans le but de la déraciner de ses origines nazi-fascistes. On l'a attaqué, surtout en France, parce qu'il n'a pas donné, c'est l'avis de ses détracteurs, une définition satisfaisante et nette de la néo-géopolitique.
Dans ses conclusions, l'Auteur relate les difficultés que la recheche
géographique peut rencontrer quand les pays sont en paix: dans ces
temps-là, la géographie semble en effet avoir le seul but de concourir à réaliser le plan économique dans le but d'un développement soutenable.
Selon M. Yves Lacoste, l'éducation géographique a été influencée par l'action des États Majeurs des Armées, et tout cela jusqu'à la deuxième moitié du XXè siècle. Aujourd'hui, et c'est le point de vue de l'Auteur de ce travail, le système économique dominant s'oppose, par intérêt, à la diffusion de la connaissance géographique. Dans le XXè siècle, les infâmes entreprises multi- et trans-nationales se sont opposé à la diffusion du concept même de sous-développement. Aujourd'hui on connaît la finance mondialisée spéculant sur les transactions virtuelles qui s'agitent
dans l'hyperespace électronique: elle permet en effet un accaparement très rentable de toute la production mondiale des biens matériels. On comprend pourquoi les leader des transactions financières considèrent les problèmes de l'environnement comme des problèmes ennuyeux et sans importance.