La prudenza geografica: mappe carte, governi

Authors

  • Rossella Bonito Oliva

DOI:

https://doi.org/10.13133/1125-5218.15711

Abstract

Geographic caution: maps, papers, governments
Translating space into geometrical shapes, or drawing maps, is the way umanity designs its surrounding territory. These forms are determined by a sum of knowledge and hypothesis, of what has been already conquered and what is yet to conquer, by alternating fear and curiosity. This is the process that controls the geographic image of our world. Behind this process is a geography of the mind, that translates these approximations into certainty. The essay will analyze the relation between the sense of familiarity with the world and the evolution that forms of life have undergone with Modern anthropocentrism. Furthermore, it will cover the forms of organization and regulation of spaces produced by Capitalism. The crisis of cartographic reason is not only determined by sheer technical progress, but mostly by the fall of the mythology that tied map and territory together. Starting from the history of administrative circumscriptions in Italy, as presented by the book “Orizzonti di cittadinanza”, this article will focus on the implications of circumscriptions and subdivisions of territory, using the values of life as a community and citizenship as guidelines.


La prudence géographique : plans, cartes géographiques, gouvernements
C’est en traduisant l’espace par des figures géométriques, en dessinant des cartes géographiques et des plans que l’homme, dans l’alternance de sentiment de peur et de curiosité, façonne l’espace, et détermine son ordre à partir du connu à l’inconnu, du dominé au dominable. C’est dans ce contexte qu’émerge l’image géographique du monde derrière laquelle évolue une « géographie de l’esprit » dont la fonction est de transformer en certitude cette traduction. Cet essai analyse le lien entre le sentiment de familiarité avec le monde et les formes de l’habiter dans la transformation que ce lien acquiert à l’intérieur de l’anthropocentrisme moderne, en arrivant jusqu’aux formes capitalistes d’organisation et codification des espaces. La «crise de la raison cartographique» ne dépend pas seulement de l’introduction d’instruments qui permettent une représentation plus précise du monde, elle est aussi et surtout la conséquence de la disparition de la mythologie qui avait jusque-là soutenu l’identification entre carte géographique et territoire. Sur la base de l’histoire des circonscriptions administratives de l’Italie après l’unification contenue dans
l’oeuvre «Orizzonti di cittadinanza» – à partir duquel on commence – cette réflexion est centrée sur le sens que revêt l’articulation des circonscriptions et la conception du territoire à partir des valeurs qui dans le temps ont inspiré les images de l’habiter: vivre-en-commun et citoyenneté.

Published

2019-12-18