Géographies marginales : la carte et le temps du petit globe viral. (Dialogue entre AB et GdS)

Auteurs

  • Alessandra Bonazzi
  • Giulia De Spuches

DOI :

https://doi.org/10.13133/2784-9643/17643

Mots-clés :

virus, globalisation, marginalité, Paul Celan

Résumé

A partir du Méridien de Paul Celan, entre géographie et rhétorique, une relation s’établit entre la phase virale du capitalisme et la pandémie virale. Du côté rhétorique, le méridien est lié au langage des médias et des commu-nications officielles qui utilise le terme carte pour illustrer la propagation du Covid- 19. Un terme qui pour les géographes signifie techniquement tissu du monde, c’est-à- dire quelque chose qui enveloppe et entoure le monde de plis et d’intensité dans un registre temporel de crise irréductible à la raison réticulaire et à l'espace synchronique contemporain (Olsson, 2007). C’est la projection d’une « mappamundi virale » similaire qui redessine le contenu du globe actuel. La relation entre les deux globes – de nature analogue à des caprices métaphysiques hybrides – s’établit par une ligne de marge ou de crise qui, en croisant deux projections et deux imaginaires géographiques, renégocie la promesse des limites immunitaires de la phase actuelle de mondialisation (Sloterdijk, 2007). C’est la marge, et la marginalité, que notre géographie détecte en croisant les temporalités pandémiques plurielles.

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Publiée

2022-01-20