Spazio cibernetico: atout e velnerabilità di una nuova dimensione strategica

Abstract

ABSTRACT - To talk of cyber-war involves considering an aspect of a crucial branch of military operations known as «information warfare». Both great powers and terrorist groups practise it. Their purpose is to hit the enemy’s cognitive and verification systems, with the intent to confuse its commands and undermine its confidence. Starting with real facts, this article seeks to describe the means and ways of attack, countermeasures and perils which threaten advanced societies. Critical information infrastructures, which are vital for the security of a country, are ever more interdependent. While ten years ago their networks were mostly segmented, nowadays they tend to share the same cyber-space. Any trouble or attack on a single node could easily reverberate around the others and be felt even by remote users. Competitive intelligence crimes are also increasing dramatically. A lot of information offensives are aimed at sensitive business data, today the bulk of national power. Some attacks are also devised as a weapon of blackmail, in order to extort money. An economic war which is also fought within the Western world. While Us contends with China in leading cyber-offensive ctivities, it is certainly subject to more defensive ones. In fact, it suffers 40% of all global attacks We will focus on the role played by the information revolution, cyber-war and electronic warfare in the context of Us military power. Most of the Us’ overwhelming leadership in the ‘revolution in military affairs’ stems from spacebasedassets and the digitalisation of the battlefield. However, its extreme dependence on information networks is a dangerous Achilles’ heel. Any adversary could exploit it, confirming the usual paradoxes of military technology. Particular attention will be paid to the preventive dynamics into which the main Western countries and international organizations were galvanized by the events of 9/11. Although it is hard to imagine any devastating cyber-attacks in the near future, illegal intrusions in computers and networks are escalating at a rate of 56% per year. The whole system is so vulnerable that a digital Pearl Harbor seems unavoidable to some. It’s only a question of time. Among the sources consulted, those of the Italian war institutes and the American think tank (Issmi, Cemiss, Iasd, Rand, Fas and so on), the Italian and international military magazines («Rivista aeronautica», «Strategic Review», «Joint Force Quarterly», «Military Review», «Parameters»), the international scientific press and reviews («Foreign Affairs», «Stratégique», «Politique Étrangère», «The World Today», «Le Monde Diplomatique», «FRS», «The Washington Post», «Corriere della Sera») deserve to be mentioned. Some of the Italian ones are unpublished. Many bibliographical sources are often extremely alarming. RÉSUMÉ - Se pencher sur la guerre cybernétique c’est étudier un aspect d’une branche cruciale des opérations militaires mieux connue comme «guerre des informations». Ce sont les grandes puissances et les groupes terroristes qui la pratiquent aussi. Ils visent aux systèmes cognitifs et d’identification de ’ennemi, dans le but de déchirer ses commandements et d’en éreinter le moral. Tout en partant de quelques expériences réelles, l’article cherche à expliquer les modalités d’attaque, les contre-mesures et les risques qui affectent les sociétés avancées. Les infrastructures critiques informatisées, qui sont vitales pour le fonctionnement et la sûreté d’un pays, sont de plus en plus interdépendantes. Il y a dix ans leur trame était encore segmentée, au contraire, aujourd’hui, elles tendent à partager le même espace cybernétique. Une avarie ou une attaque contre un noeud sont susceptibles de se répercuter sur les autres et d’être même perçues par d’autres usagers à distance. Les délits d’espionnage industriel augmentent à un rythme vertigineux. Beaucoupd’attaques informatiques visent aujourd’hui aux données sensibles, qui représentent de plus en plus le noyau dur de la puissance nationale. Quelquesunes sont pensées tout simplement comme une arme de chantage pour extorquer de l’argent. Il s’agit d’une guerre économique où les pays occidentaux se mesurent aussi. Les Etats-Unis disputent à la Chine la suprématie dans les activités cybernétiques offensives, mais ils sont sans aucun doute au premier rang dans celles défensives: en effet, ils subissent 40% des attaques globales. On verra le rôle joué par la révolution de l’information, la guerre cybernétique et celle électronique dans la puissance militaire des Etats-Unis, mais aussi les énormes vulnérabilités qui les affectent, exploitables par n’importe quel adversaire. Ce sont les paradoxes habituels de la technologie militaire. On prêtera une attention particulière aux dynamiques préventives que les événements du 11 septembre 2001 ont galvanisé dans les pays occidentaux et les principales organisations internationales. Bien qu’il soit hasardé de supposer une attaque ravageuse à bref délai, les intrusions illicites dans les ordinateurs et les réseaux augmentent au rythme de 56% par an. Le système est si vulnérable que certains ne cachent nullement leur peur que tôt ou tard il y aura une Pearl Harbor digitale. Pour eux, il n’est pas question de savoir si une débâcle en style 11 septembre aura lieu, mais de savoir quand. Parmi les sources analysées, les études de l’Issmi, du Iasd, de la Rand, de la Fas et de la Frs méritent d’être mentionnées, aussi bien que les articles parus dans les mensuels de défense, soit italiens soit étrangers: «Rivista Aeronautica », «Strategic Review», «Joint Force Quarterly», «Military Review», «Parameters ». Il ne faut pas certainement oublier les essais publiés par des revues internationales telles que «Foreign Affairs», «Stratégique et Politique Étrangère » ou les articles du «Monde Diplomatique», du «Washington Post», du «Corriere della Sera» et du «World Today», journaux de plus en plus intéressés à ce sujet.