Guido Manacorda tra Italia, Germania e Santa Sede.
Keywords:
Fascismo, Europa cristiana, Mussolini e Hitler, Guido Manacorda, Giuseppe Vedovato.Abstract
ABSTRACT - Guido Manacorda was a philosopher, a German scholar and a well-known literary figure on the Italian and international scene; he was given many important appointments in the Fascist period. Here the author makes use of his own memories of personal encounters and of documents, for the most part as yet unpublished. The most significant of these is an autobiographical typescript giving the various phases of Manacorda’s political career from his beginnings as an interventionist at the time of the first World War to his critical acceptance of Fascism because, as a fervent Catholic, he believed in the primacy of spiritual values. An adversary of Croce and Gentile, Manacorda elaborated his own spiritual and anti-idealistic philosophy. Thanks to his profound knowledge of German culture he became Mussolini’s principal adviser on German things; later he was assigned delicate tasks in Mussolini’s relations with Hitler, and also between Hitler and the Catholic Church, being in total agreement with latter as to pagan nature of Nazism. He was entrusted with various, important, unofficial diplomatic missions during which he had private talks with the two heads of government and with Pope Pius XI; in his work as a philosopher and scholar he was not afraid to voice his criticism of Nazi attitudes to religion and race. It was his vision of a Christian and anti- Bolshevik Europe that made him accept Mussolini’s views, but he never condoned his decision to follow Germany’s lead in imposing anti-Semitic laws. He felt sceptical about the outcome of the war and this led to his being sidelined for a while, but he was never anti Mussolini, though he did adopt a stance against the more pro-Nazi factions of the Fascist Party, especially against Julius Evola and Alessandro Pavolini. Later he was highly critical of the Fascist Republican Party and the top brass of Salò, but his support for Mussolini continued; he met him several times and took every opportunity to voice his doubts on the renewal of racist fury and on the Verona trial. He worked hard to promote the idea of a greater Europe with its focal point in Christian Rome until, at last, he had to recognise that it was a non starter. His memoirs are full of evaluations of Fascism and Mussolini, but the essay itself is enriched by Vedovato’s own encounters with Manacorda, whom he met for the first time in 1939 when he presented a long and scholarly review of the book Bolscevismo. They remained friends and met frequently in publishing, intellectual and Catholic circles. After the war they worked together at the Angelicum in Milan. This led Manacorda to entrust Vedovato with his letters and documents of which the Author makes full use in this paper. RÉSUMÉ - Grâce à son témoignage direct et à une documentation largement inédite, l’Auteur évoque la figure de Guido Manacorda, homme de lettes illustre, philosophe et germaniste, qui occupa une place importante dans la culture italienne et internationale et fut chargé de hautes responsabilités pendant la période fasciste. Point fondamental de cet ouvrage est le texte dactylographié autobiographique qui suit la vie politique du protagoniste depuis les débuts en tant que interventionniste à l’époque de la première guerre mondiale jusqu’à son adhésion critique au fascisme, en tant que catholique convaincu de la supériorité des valeurs spirituelles. Adversaire de Croce et de Gentile, Manacorda élabora sa propre philosophie spiritualiste et anti-idéaliste. Ses compétences en tant que germaniste l’amenèrent à être le principal interlocuteur de Mussolini sur la scène allemande et à assumer une tache délicate dans les rapports entre Mussolini et Hitler, et entre Hitler et l’Eglise catholique dont il partagea le jugement sur le paganisme nazi. Il accomplit d’importantes missions officieuses de type diplomatique, au cours desquelles il eut des entretiens directs avec les deux chefs d’Etat et avec le pape Pie XI, alors qu’il poursuivait son intense activité de philosophe et de chercheur, explicitement critique à l’égard des positions nazies en matière religieuse et raciale. Sa vision d’une Europe chrétienne et antibolchevique le conduisit à se reconnaître entièrement dans les positions de Mussolini, mais aucunement dans l’alignement italien à l’antisémitisme allemand. Sceptique sur la guerre et en retrait temporaire, mais cependant non hostile à Mussolini, il eut contre lui les courants les plus pronazis du fascisme, en particulier représentées par Julius Evola et Alessandro Pavolini. Critique à l’égard du parti fasciste républicain et de la hiérarchie de Salò, il rencontra à diverses reprises Mussolini, et lui exprima sa perplexité sur la relance du racisme et sur le procès de Vérone. Il travailla pour la propagande avec pour idée une grande Europe illuminée par une Rome chrétienne, jusqu’à se résoudre à constater la faillite de son idéal. Ses mémoires, riches de jugements importants sur le fascisme, sur le ‘mussolinisme’ et sur le consensus, ont été intégrés par une connaissance directe de Vedovato qui rencontra Manacorda en 1939 à l’occasion de la présentation d’une longue note de lecture du volume Bolscevismo et l’eut comme ami lors de fréquentes rencontres avec le monde intellectuel, catholique et éditorial de Florence, et aussi après la guerre, quand ils collaborèrent ensemble aux activités de l’Angelicum de Milan. Ils eurent alors des échanges fructueux de caractère culturel et scientifique, et Vedovato devint le dépositaire des documents précieux dont il se sert ici pour la rédaction de cet essai.Downloads
Published
14-04-2009
How to Cite
Vedovato, G. (2009). Guido Manacorda tra Italia, Germania e Santa Sede. Rivista Di Studi Politici Internazionali, 76(1), 96–131. Retrieved from https://rosa.uniroma1.it/rosa00/index.php/studi_politici_internazionali/article/view/14
Issue
Section
Storia raccontata