Intorno all’umanesimo africano con Léopold Sédar Senghor

Abstract

The centenary of his birth provides the opportunity to testify to Léopold Sédar Senghor’s commitment to a new role for Africa, to cohabitation amongst people able to unite and share the profound values which tie Africa and Europe, through a common definition of ‘blackness’. The Author’s frequent encounters with the President of Senegal, in the capacity of Italian congressman and President of the Strasbourg Parliamentary Assembly, have allowed him to personally verify how both, the country’s poetry and politics, express deep spiritual values imbued with Christian tradition. Senghor’s life-long endeavor in politics and literature have confirmed his belief in the possibility of a new humanism, an opponent to nationalism; and of a bond among cultures, view shared by Albert Tévoédjrè, the Geneva promoter of AMPS (World Association for Social Prospect) and of the Académie Internationale de Prospective Sociale, along with the Author. Albert Tévoédjrè’s theory, as formulated in the “Solidarity contract”, develops on Senghor’s belief in a new world order. The project focuses on the Author’s analysis of the need for international cooperation founded on equality and the abolition of the disparity between countries. In the 1970’s Senghor appealed to the European Parliamentary Assembly to work in this direction, thus creating an element of strenght in the European Union, as well as an instrument for peace in the United Nations. Africa and Europe have shared a common need for Senghor, Tévoédjrè and Vedovato, three advocates joined by a deep friendship and a mutual humanistic vision. RÉSUMÉ - Le centenaire de la naissance de Léopold Sédar Senghor est l’occasion pour l’Auteur de témoigner de ses valeurs spirituelles qu’il a constaté personnellement aux cours de ses nombreuses rencontres avec le président du Sénégal, en tant que parlementaire italien et comme président de l’Assemblée parlementaire de Strasbourg. Mêlant politique et littérature, la vie de Léopold Sédar Senghor illustre la possibilité d’un nouvel humanisme, opposé à tout nationalisme, et d’un dialogue entre les cultures. On retrouve ce thème chez un autre personnage, Albert Tévoédjrè, promoteur avec l’Auteur, à Genève, de l’Association mondiale de prospective sociale (AMPS) et de l’Académie internationale de prospective sociale, et théoricien du “Contrat de solidarité”, reprenant et développant ainsi la pensée de Léopold Sédar Senghor sur un nouvel ordre mondial. Ce projet est complété par les analyses de l’Auteur sur l’intérêt d’une coopération internationale fondée sur l’égalité et la suppression des déséquilibres entre les pays. C’est dans ce sens, en effet, qu’il lança, dans les années soixante-dix, son appel devant l’Assemblée parlementaire européenne, afin qu’elle entreprenne ce chemin, en faisant ainsi un élément de force de l’Union européenne et un instrument de paix dans le cadre de l’Organisation des Nations Unis. L’Afrique et l’Europe ont des intérêts communs, et ces trois personnes, Léopold Sédar Senghor, Albert Tévoédjrè et Giuseppe Vedovato, s’en firent les interprètes, tandis que naissait, entre eux, une solide amitié basée sur une même vision humaniste.